What is my Pounk? - Interview : Soft World

Soft World

L'interview de Soft World a été réalisée avant un concert donné à Bordeaux, je vous conseille donc d'aller lire la chronique de ce concert, pour voir la présentation un peu de ce groupe, les conditions, etc...

Membres présents : Tout le groupe.

Les liens utiles sur Soft World :
http://www.softworld.fr.st
http://www.sts.fr.st

What is my pounk : Présentation, Historique du groupe
Yogi : Le groupe s'est formé en septembre 98, avec le line-up actuel, qui est Tom à la batterie, Milka à la guitare, Mike à la basse et au chant, et moi à la guitare, chant et sax. Voilà, donc on a commencé les répètes, normal, 6 mois après on a fait notre premier concert, en janvier 99, à la Péniche Blues Café, à Paris avec Thumbs Down, un groupe de hardcore belge, et Nothing More, un groupe français. En juillet 99 on a sorti notre première démo, qui s'appellait Softworld, et en mai 2001 on a sorti notre premier mini album de 8 titres, il s'appelle Dope on Toast. Et voilà, c'est tout.

What is my pounk : Comment vous définiriez votre genre musical?
Thomas : Punk mélodique, ou hardcore mélodique, c'est à dire influencé par tous les groupes comme NOFX, MxPx, Millencolin, Strung Out, qui est une grande référence du groupe. Voilà, c'est à dire une batterie speed, 2 guitares qui font des mélodies qui se chevauchent.

What is my pounk : Les influences du groupe?
Thomas : Bin je les ai un peu dit avant, alors c'est Strung Out essentiellement, bon y a beaucoup d'autres choses, on écoute pas que du punk. Moi j'était dans un groupe de métal avant, donc j'écoute aussi bien du Slayer, des trucs comme ça, mais maintenant bon je me suis mis un peu plus au punk mélodique.
Mike, le deuxième gratteux, il écoute du ska, la Ruda Salska, ça donne une autre touché à ce qu'on fait, pas que du punk mélodique assez embetant, voilà.

What is my pounk : Est ce que la sortie de votre album vous a permis d'acceder à plus de choses encore?
Yogi : Oui, depuis le début, le groupe a évolué, comme n'importe quel groupe. Au début, c'était quand même assez basique, et depuis on essaie surtout de travailler les mélodies.
Thomas : Bon moi je vais répondre à la question. En fait si tu veux, pour te faire connaitre, il te faut obligatoirement un support musical. A Paris, il y a énormément de groupes, si tu veux te faire connaitre, y faut une démo qui tient la route, donc en 2000, on a sorti une petite démo autoproduite, ca nous a aidé. On en a vendu quelques unes, ça nous a permis de démarcher auprès des bars, des salles de concert, tout ça. Maintenant qu'on a sorti un album avec un son a peu près correct, on l'a envoyé à pas mal de choses, y a pas mal de choses qui se sont passées, on a monté une asso, un label qui s'appelle Sauve ta Sauce (cf liens), dessus y a plusieurs groupes mélodiques dont nous, on essaie de faire bouger un peu les choses. Ca se passe bien, on a certains contacts avec d'autres groupes. Voilà, que dire... Un album t'es obligé d'en sortir un si tu veux te faire connaitre. Faut sortir un truc qui tient la route et puis voilà. Après, qund t'as ton support, ça prmet de démarcher auprès de pas mal de gens, pour des concerts et compagnie.:

What is my pounk : Vous pensez quoi de la scène parisienne? Y parait que c'est un peu divisé, un peu bizarre.
Thomas : Ca dépend de ce que tu appelles la scène parisienne, parce qu'il y a beaucoup de scènes. La scène punk, elle est assez underground, faut vraiment se bouger le cul toi même si tu veux quelque chose. Comme d'hab' il y a des gros machins comme Orca, heu y a quoi d'autre... Y a que des groupes assez connus, et pour se faire et que ça marche bien, il faut démarcher et tout. Bon la scène il y a pas mal de petits groupes, on essaie tous de se demmerder à peu près pour se faire connaitre, c'est vrai que c'est pas évident à Paris, y a énormément de groupes, donc pour se faire connaitre il faut bouger quoi.

What is my pounk : Alors apparemment vous êtes un groupe plutôt influencé punk US, vous chantez en anglais?
Thomas : Disons que chanter en français du punk mélodique, c'est pas forcément évident, d'ailleurs n'importe quelle musique, il me semble qu'en France, ce soit pas évident de se faire connaitre et que ça bouge bien quand on chante en français, il faut être super bon en paroles, et chanter en français, je trouve ça plus dur que chanter en anglais. Et forcément nos influences, comme elles sont US, Strung Out et compagnie, forcément, ça se ressent dans notre musique, et on a plus de facilités à composer en anglais, notemment Mike qui est assez anglophone, donc voilà, on compose qu'en anglais. On avait quelques chansons en français, mais bon, c'est plus des délires qu'autre chose.
Yogi : Mais ce que je voudrais préciser, c'est que les influences elles sont US, mais ça veut pas dire que... en fait y a des bons groupes partout, c'est ce qu'il faut dire aussi. Nous on est pas dans l'optique "les américains c'est les meilleurs", il y a des super groupes en France, en Suède, y en a des très très bons. En Allemagne, au Japon, y a des groupes partout. Après c'est vrai quand tu débutes, t'as plus de facilités à trouver des trucs US que des trucs allemands ou suédois. Enfin suédois plus facilement parce qu'il y a Burning Heart, mais bon, il y a des bons groupes partout quoi.

What is my pounk : Et au niveau des textes, c'est des délires, ou vous avez des idées engagées?
Mike : Alors les textes, c'est surtout des sentiments, on cherche pas à avoir des paroles engagées, ou de revendiquer des choses bien précises, c'est plutot des choses qui nous ont marquées, qu'on essaie d'exprimer à travers les paroles, mais on cherche pas à dire des trucs particuliers, c'est plutot pour ccompagner la musique quoi. Après s'il y a des gens qui peuvent apprécier, qui peuvent y comprendre quelque chose, pourquoi pas.

What is my pounk : Alors une petite question que j'aime bien : les groupes qui vous ont le plus marqué sur scène?
Yogi : Bah, y a Strung Out bien sur, qui est un très très gros groupe de scène, c'est vrai. Dernièrement on a eu la chance de voir Propagandhi aussi, c'est un très très bon groupe sur scène, on aime beaucoup Propagandhi aussi. Y a Lagwagon, Millencolin, j'ai le souvenir qu'ils ont fait un très très bon show à Paris il y a un an, vraiment bien, quoi.

What is my pounk : Quel est le type de votre public à Paris, est ce que c'est plutot mixte, ou pas du tout?
Yogi : Heu ouais, y a autant de filles que de garçons. (fou rire général)
Escusez moi, j'avais rien compris à la question.
Alors la scène de Paris, c'est ciblé genre skateurs et compagnie. Enfin en fait ça dépend aussi où tu joues, quoi, parce que si tu joues dans un squatt, par exemple le squatt du 13, y a beaucoup de concerts punk rock, ska, HC mélodique, là bien sur ca sera un public keupon avec la crête et tout quoi. Mais en fait ça dépend où est le concert. Y a un gros renouveau au niveau du public, la plupart c'est des jeunes de 16-17ans, qui ont envie de s'amuser quoi.

What is my pounk : Est ce que vous êtes proches d'autres groupe de votre région? Que vous connaissez bien, que vous aimez?
Mike : En fait via l'asso, quand on a fait l'asso, c'était plus pour s'entraider entre copains, et quand on a fait cette asso, tous les groupes qui sont dessus, c'est des groupes avec lesquels on est très proches, avec lesquels on collabore par exemple pour tout ce qui est réalisation de pochettes, de sites, de trucs comme ça. Y a des groupes comme Wake'n Bake, M-sixteen, Marxmallows, qui jouent ce soir, y a des groupes un peu plus anciens que nous, qui sont là déjà un peu plus établis, qu'on connait, y a Nothing More, Homeboy, tout ça. Après c'est plus du copinage, on se connait tous, on est toujours 300 personnes à aller tous aux mêmes concerts. La scène parisienne, tu connais plus ou moins toutes les têtes.

What is my pounk : C'est quoi vos projets, à court et à long termes?
Yogi : Nos projets, c'est essentiellement les concerts, partout en France, comme à Bordeaux ce soir. Sinon ya une compile qui va sortir dans pas longtemps. Et puis essayer d'enregistrer plus souvent, genre des EP, parce qu'on a fait beaucoup de chansons, y en a beaucoup qui restent dans les placards.

What is my pounk : Mot de la fin
Yogi : ouais j'espère que Bordeaux va gagner (ndlr : match de foot le soir du concert), que les gens seront heureux et qu'il vont venir après à notre concert, parce que pour l'instant il y a pas grand monde, et fait chier le foot, et vive le punk.

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